Le colonel
Amar Ouamrane, surnommé
Bu qqaru, est un révolutionnaire
algérien, un des premiers engagés dans la lutte contre
la présence française et aussi l'un des initiateurs de l'insurrection.
Il est né en 1919, à Draâ El Mizan une commune de Kabylie (Algérie), Amar Ouamrane intégra les rangs de l'armée française. Après l'obtention de son certificat d'études primaires, il entra à l'académie militaire de Cherchell où il suivit une formation militaire et obtiendra le grade de sergent.
Il déserte lors du massacre de Sétif du 8 mai 1945. Il est arrêté et condamné à mort puis gracié en 1946 par le général Catroux.
Il retourna en Kabylie et devint responsable au sein du PPA-MTLD (Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en Algérie) adjoint de Krim Belkacem. Son activité politique au cours de la campagne électorale de 1947 pour les élections municipales lui valut d'être de nouveau arrêté mais il réussit à s'évader et fut contraint, à partir de ce moment-là, de vivre dans la clandestinité.
Le 1er novembre 1954, au déclenchement de la Révolution, Amar Ouamrane dirigea les premières opérations dans la région de Draâ Ben Khedda. Il succéda à Rabah Bitat à la tête de la wilaya IV (Algérois). Amar Ouamrane participe, en août 1956, au congrès de la Soummam à l'issue duquel il accède au grade de colonel de l'ALN et, à ce titre est nommé au CNRA (Conseil national de la révolution algérienne) représentant la Wilaya IV. En 1960, il fut nommé représentant du FLN (Front de Libération Nationale) au Liban puis en Turquie.
Il mourut le 28 juillet 1992.